vendredi 23 octobre 2015

KONA 2015... 7ème GA, 46ème scratch femme

ALOHA

Je trouve enfin le temps, de vous raconter brièvement mon 5ème Kona.

5ème et je souhaitais un Top 10 voire même un podium c'est-à-dire un Top 5...

Pour cela j'ai demandé l'aide de Nicolas Beyeler un ex coéquipier de Gloria pour me préparer pour the Race. Nos interminables discussions en Suède et l'envie, encore une fois de changer d'entraîneur m'ayant fait sauter le pas. ... Sans que je n'ai rien à reprocher à Benjamin Pernet que je remercie pour notre collaboration et mon slot en Afrique du Sud.

Bref changement complet de programme avec quasi arrêt de la nat (de toutes façons pas de créneau sur Strasbourg en été et la nat en lac me gave) jusqu'aux 10j précédents la course où je nagerais 5 fois.. Un gros bloc vélo et course à pieds histoire de compenser mes faiblesses ainsi qu'un passage en soufflerie histoire de peaufiner tout ce qui pouvait l'être et me voici sur la ligne de départ.


Un départ femme séparé pour la première fois pour moi que j'ai beaucoup apprécié: peu de coups sur l'aller et peu de drafting possible. Bref une course sympa.




Du fait du peu de densité il y a finalement peu de pieds à prendre. Nous reprenons déjà sur l'aller qq hommes partis 15' avant nous. Le retour sera vraiment fastidieux avec de nombreux brasseurs (si si..) et donc de nombreux coups dans les bras et tête. Un régal !
Je sors déçue du chrono en 1h02 (le retour dans le champs de mine nous aura été fatal) mais finalement première du GA. Bien donc !

Transition quasi éclair, le temps d'enfiler les manches de ma ttsuit et c'est parti pour le bike. La tactique est clairement différente de celle des autres années et nous a bien fait discuté avec Nicolas. Sa connaissance de la course est impressionnante.


Honnêtement l'aller se passe super bien. Je suis pile dans les watts visés et me sens bien. Côté hydratation, alimentation et gestion de la température tout est ok. Ce départ femme est vraiment super car je ne vois aucun paquet ni aucun drafting caractérisé. A contrario il existe de temps en temps des files de mecs espacés relativement correctement qu'il faut doubler d'un coup au risque de se faire cartonner. Par exemple prenant mon courage à deux mains et à presque 200w je décide de doubler quand un arbitre se met à ma hauteur et me rappelle que je n'ai que 20" pour passer ma roue avant plus avant que celle du mec que je double. Génial sauf qu'il y en a 10 comme ça. Bref ça pimente un peu la course !
Arrivée à Hawi sous une pluie assez intense. Je prends mon sac Special Needs comme prévu et entame la descente. Il y a 3 cm d'eau sur la route tout le monde est sur les freins. S'il y a bien un moment où le fait de rouler en Alsace peut me servir c'est maintenant. Je décide de me mettre à gauche et appuie. 68km/h de vit max et 70km/h pour Francky. Je serre les fesses mais ça passe.

Sur le retour apparition d'un vent de face qui nous colle tous ... C'est le moment où je dois faire l'effort. Effectivement je double un paquet impressionnant de mecs (je verrais au final peu de femmes pendant tout le bike).
Ma position aéro est un vrai plus et je sens que je n'ai pas besoin de forcer beaucoup pour aller relativement vite. Un énorme merci à Aéro Concept Engineering et à son ingénieur Xavier pour le travail effectué ! Les gains ne sont PAS marginaux (ou alors les petits ruisseaux font les grandes rivières...)

La fin du vélo est par contre diffcile, la chaleur est écrasante et surtout au contraire des autres années il manque un ravito au niveau de l'aéroport... Je finis les dernières gouttes de mes bidons peu après, le retour est interminable... Je ne serai pas la seule à me faire avoir...

Je pose finalement le vélo en 5h30 seconde du GA (sans le savoir)...

Tous mes voyants sont au rouge à T2; j'ai chaud, soif et suis un poil fatiguée. Tout ça pour un ravito qui manque. Je prends le temps de bien boire et surtout de me rafraîchir grâce à une serviette trempée sortie d'un baquet rempli d'eau et de glaçons. Avant de ressortir de la tente je la replonge dedans et commence le marathon version marathon des sables avec ça sur la tête. Ca dégouline froid j'adore !

Le premier aller retour sur Alii Drive se passe étonnament bien. Je tiens mon allure cible de 5'00 plus ou moins 5". Vraiment à ce moment là je m'attends à faire un beau marathon. Jean (un ami venu avec Maman et moi en vacances est top en m'encourageant...).
La montée de Palani en marchant comme prévu me permet de discuter 5' avec Maman ça me requinque.
Direction Energy Lab. Problème la Queen K est un vrai four. Pas un seul petit nuage (même pas celui que Maman a commandé pour me suivre toute la course lol) et pas un souffle d'air. Je tiendrai jusqu'au 30ème kilomètre malgré les 36 degrés et 90% d'humidité (T ressenti > 40°).

Ce sera ensuite le début d'une galère sans fin à me battre contre mon jambes qui ne veulent plus rien savoir. Je m'accroche à l'idée d'un podium. Je vois des filles me passer mais impossible de savoir le GA..; Tant pis.
Après 3h48 d'un marathon misérable je finis 7ème en 10h30.

Sur le coup je suis excessivement déçue. Pour moi et aussi pour Nicolas, Vincent et les autres ...
Etre passée si près...
Un bisou pour mon Vincent qui me regarde !

Après qq jours de recul je suis tout de même ravie de la perf. Un Top50 à Kona ce n'est pas rien, surtout avec un travail à plein temps à côté.

Bref un énorme merci à Vincent (ah cette dernière sortie à pieds de 2h40), à Mélissa, Shanky, Gary, Florian et tous les autres dont Jean et Maman qui m'ont supporté les deux dernières semaines sur place...

Place dimanche au 70.3 Turkey à Gloria, Antalya

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