Estelle-Marie Kieffer... triathlète LD

Hello

Retour à la plume après un voyage retour un peu frustrant. 4 jours après l'atterrissage, toujours pas de vélo... Et le vol de mon casque, de sa housse et des lunettes de compète dans mon autre valise. Top non ?

Bref ce sont des choses qui arrivent mais qui vous font perdre un max de temps.

Revenons à Mont Tremblant et à la course.

L'avant course tout d'abord. Une bonne idée les tattoos à appliquer soi-même histoire de ne pas perdre de temps au marquage et que ce soit lisible... bon à enlever c'est une misère mais ce n'est pas le sujet...

Direction la course le matin avec une fermeture de parc à 7h15 pour un départ des pros à 8h et à 8h52 pour moi... Va falloir gérer la nutrition et la température. En effet il fait aux environs de 8° et franchement ce n'est pas très chaud même si le soleil a la bonne idée de faire son apparition.
L'endroit reste magnifique et les eaux du lac aux alentours de 20° fument littéralement. Sympa.

Avec Mélissa qui part deux vagues avant moi nous choisissons d'attendre bien sagement au bord de la route, loin de l'excitation du départ; l'occasion d'être le témoin d'étranges comportements: échauffement en combinaison, runnings, gants et bonnet. Assez rigolo j'avoue.

30' avant notre vague direction la zone d'échauffement en ébullition. Bien évidemment les stickers à coller sur le "casque de natation" (texto !) jonchent le fond du lac....

Le départ est donné: une fusée me dépose (elle finira en 24'30). Je pars sur un bon rythme et passe le parcours à faire du saute mouton entre les nageurs des précédentes vagues. Je sors en 27' sans avoir pu prendre de sillage, la faute aux trop nombreux OFNI (objets flottants non identifiés)...

La transition est rigolote car Mont Tremblant a la particularité d'avoir une transition particulièrement longue (600m ?) avec des "peelers" dès la sortie de l'eau (bénévoles chargés d'aider à enlever la combinaison).

Je cède au folklore: couchée sur le dos on m'arrache littéralement la combi en 2". Nickel !

Départ du vélo: sur un bon rythme. La première partie ondulée se passe sur un bon rythme, je dépasse quelques féminines (difficile de dire de quel GA 18-29 avec lequel je suis sortie en nat ? le mien ?). L'arrivée sur la Highway va complètement modifier la donne.... après quelques km un premier pack me passe (farci de filles), puis un second, un troisième. J'hallucine ! Les pros nous croisent sur le retour. Je suis éoeurée du drafting, il y a de véritables pelotons ! J'ai littéralement envie de vomir. Retour à Las Vegas (où j'étais 2ème du GA au 80ème puis m'étais fait déposer par 23 adversaires roulant ensemble depuis le 40ème...).

Bref cette course n'en est déjà plus une, c'est une mascarade !!!

Seule partie un poil rigolote Le Chemin Duplessis: des marches faites de petits talus assez raides: montée, plat, montée, plate etc... Le retour se fait en mode avion de chasse assez sympa !

Je pose le vélo, ravie d'en avoir fini avec cette triche organisée ...

Le semi marathon s'est quant à lui déroulé comme prévu. Blessée, je n'ai couru que sur le plat et dans les descentes, marchant volontairement dans les montées pour préserver un tendon d'achille pour le moins récalcitrant en vue de l'Ironman de Mallorca

Au final que retenir de cette "course" ?
Une natation satisfaisante, une ambiance très sympa...
Une mascarade organisée par la WTC qui dénie tout caractère sportif aux age groupers en:
- ne laissant pas suffisamment de délais entre les diverses vagues
- choisissant un parcours vélo très peu sélectif sauf dans sa dernière portion
- en prévoyant uniquement 11 motos sur l'ensemble de la course et en rappelant 5 pour les médias après l'arrivée des pros, laissant le champ libre à la fraude
La seule solution est donc de ne plus participer à ce genre de course !

La finale 70.3 se fera donc à l'avenir sans moi... Je laisse le bénéfice du doute à Kona qui cette année présentera des départs hommes et femmes séparés devant en théorie permettre de limiter le problème récurrent du drafting.

Mention spéciale à Benjamin Pernet, Mélissa Lapp, Mélanie Cauvin, Agathe Sémichon et bien sûr à Francky Favre et surtout Jérémy Morel auteur en solitaire d'un vélo fantastique (Jérémy la prochaine fois tente un tir de bidon rasant dans un des packs !)

Jérémy Moral auteur d'une grosse course !

Francky Favre toujours autant au taquet en vélo (et à pieds)

Départ ultra rapide après la course tellement j'en suis écoeurée: bilan 1h30 après avoir passée la ligne le vélo est rangée, la douche prise... Direction Québec avec 4h de route !

Québec: une grande bouffée d'histoire !
Quelques photos de cette ville fortifiée fondée par Champlain en 1608, française jusqu'en 1670 environ puis anglaise jusqu'en 1770...